Si le projet d’halothérapie (soins par le
sel et l’air salin) se réalise à Aigues-Mortes, l’image de la Camargue - la
nature, les chevaux, les grands espaces - peut en sortir grandie et enrichie du
fait de l’audace et de l’originalité de ce dossier crucial.
Petit rappel : la mer Morte n’a pas de
concurrent pour flotter comme une bouée dans une eau saturée de sel et soigner
certaines affections comme le psoriasis. Or le centre d’halothérapie d’Aigues-
Mortes offrira beaucoup plus que ça : un cadre naturel sauvage unique au monde,
une architecture aussi immaculée que futuriste (confiée au cabinet
montpelliérain François Fontes), des bassins de rêve aménagés par les saliniers
pour plonger les baigneurs dans l’extase et un hébergement (60 à 70 chambres 4
étoiles) dans des écologes coiffées de camelles de sel, enfouies dans la nature
et auxquelles les résidents accéderont à pied ou en barque électrique.
Pour ne pas troubler la “zénitude”
absolue des lieux. Un investissement de 40 à 60 M€, estime le maire
d’Aigues-Mortes, Cédric Bonato, qui se bat pour le faire aboutir, en
collaboration avec les Salins du Midi.
L'Etat juge réalisable le projet
En un an, les terrains ont été trouvés,
dans le secteur des 40 Sols, une dizaine d’hectares classés en zone agricole
que Listel a vendue aux Salins du Midi. La première étude de faisabilité,
confiée à BRL, est tombée et elle est positive. L’étude d’impact, longue de
douze mois, est sur le point de s’achever et ses résultats seront connus dans
quelques semaines.
Dans une lettre de cadrage essentielle,
le préfet du Gard a pris position en faveur du projet. L’État le juge
réalisable et va l’appuyer non sans inviter ses promoteurs à anticiper, de
manière pertinente, les recours prévisibles, cette réalisation devant
s’intégrer dans un environnement protégé par les risques inondation, la loi
Littoral, Natura 2000, les zones humides et d’intérêts écologiques, etc..
Révision du Plu
Pour border le dossier, la mairie
d’Aigues-Mortes va accueillir une juriste en fin d’études dont le mémoire
portera sur les risques contentieux que ce projet peut susciter.
"J’enclencherai ensuite la révision du Plu pour le mettre en conformité
avec le Scot, qui pousse à sa réalisation", explique le maire
d’Aigues-Mortes.
Cet équipement unique, qui doit créer une centaine
d’emplois à l’année, sera confié à un opérateur privé et aura son propre
atelier de fabrication, en vue de la vente, de produits de soins et de beauté
(sels, boues...), qui sera installé sur le site du Bosquet.
midilibre.fr