samedi 29 juin 2013

Chrysalis Project (Clermont Ferrand FRA)


L’objectif principal concernant les aménagements extérieurs est « l’économie des distances ». Pour atteindre cet objectif, le plan masse propose une répartition rayonnante des aménagements extérieurs depuis le bâtiment cœur pour canaliser tous les flux (automobiles, piétons et cyclistes), rapprocher tous les parkings du grand parvis d’entrée. Ainsi, le projet s’ancre avec force et génère une nouvelle organisation pour les futures évolutions du campus RDI. Il corrige l’impression d’éclatement des activités sur le site.

PROPOSITION ARCHITECTURALE

Edifier ce nouveau « Cœur », ce « forum central » dans l’axe Est-Ouest, à cheval sur le grand circuit n°1 pour atténuer l’impact de cette rupture physique importante, créer un ouvrage, trait d’union, pont habité, de part et d’autre de cette césure, orienté vers les Monts d’Auvergne est le choix du Maître d’Ouvrage. Pour répondre à l’éclatement extrême des moyens spatiaux et à l’éloignement des équipes sur l’ensemble du site, le bâtiment cœur deviendra ainsi le nouveau moteur de l’innovation, invitant chaque spécialiste à se rencontrer, à dialoguer et à se mobiliser en « brainstorming » afin de résoudre les problèmes et de participer ainsi à l’optimisation des produits Michelin. Le projet doit bien sûr renforcer l’appartenance, la fierté d’être Michelin en Auvergne !

La modernité de ce projet accueillant, tant en direction de l’extérieur et des visiteurs que pour l’équipe de chercheurs, amplifie la communication interne à travers l’espace fédérateur de la Rue de la Recherche, mais aussi préserve la confidentialité, le « secret Michelin », la protection absolue des espaces dits « sous douane ». C’est un forum «version industrielle», cockpit bioclimatique de verre et d’acier posé sur un tablier en béton enjambant le circuit n°1 et mis en sustentation au dessus des socles d’accueil à l’Ouest, de logistiques à l’Est. Il est le symbole d’une nouvelle «vitrine Michelin» expression de l’efficience des innovations Michelin.

Pour atteindre le but essentiel de renouer les échanges entre les différentes disciplines de la chimie et du pneumatique, notre priorité est de créer une ambiance bioclimatique confortable par une application raisonnée de la démarche HQE au service de l’accélération de l’innovation. Toute la programmation se retrouve ainsi dans notre bâtiment cœur, enveloppée sous une chrysalide protectrice et respirante, assurant passivement un bien être tempéré toute l’année. C’est un édifice « bien tempéré » qui permet une flexibilité spatiale maximale de l’organisation du travail, une multiplication des lieux d’échanges et de convivialité, une économie de la consommation d’énergie globale, ainsi qu’une économie importante sur les coûts de construction des plateaux standardisés. L’ouvrage ainsi conçu permet à chaque chercheur de rencontrer naturellement ses collègues et d’accroître par complémentarité les performances du Groupe. Entre logique industrielle et beauté technologique, c’est un bâtiment moderne, pérenne et évolutif.

PARTI FONCTIONNEL ET DESCRIPTION D’ENSEMBLE

Le parti fonctionnel consiste à obtenir un projet le plus compact possible afin de rapprocher toutes les compétences autour de multiples lieux d’échanges et de convivialité au service de l’interdisciplinarité. Notre schéma d’organisation fonctionnel met tout d’abord en évidence les deux grands secteurs qui composent le bâtiment cœur à savoir, le secteur hors douane destiné au public et le secteur sous douane ou sous contrôle destiné aux employés de l’entreprise ainsi qu’aux visiteurs badgés.

Les briques de base fonctionnent par couples qui sont regroupés autour de leurs moyens communs respectifs. L’empilement en gradin de ces couples de plateaux forme des silhouettes dont les balcons se déclinent en cascades végétales. Les vallées sculptées comme des géographies construites découpent des failles perpendiculaires qui liaisonnent la Rue de la Recherche à deux grands jardins bioclimatiques au Nord et au Sud. Ces jardins propices aux rencontres sont plantés dans l’épaisseur du tablier et offre deux ambiances végétales aux essences bien distinctes, tropical au Nord et aride au Sud.

Nous avons conçu un bâtiment inondé de lumière en communication avec une nature intérieure, une oasis de jardins suspendus, optimisant le confort de chacun des postes et en relation complète aussi bien avec la Rue de la Recherche qu’avec le paysage des pistes d’essais de Ladoux. Chaque espace de travail se voit ainsi conférer une totale exposition sur son périmètre offrant le même niveau de confort à tous et multipliant les vues entre les équipes.

Le projet est un diamant finement taillé, une chrysalide ciselée qui rayonne au cœur de l’Auvergne !






jeudi 13 juin 2013

SolarDrop project


Ce nouveau projet futuriste de complexe de soins et de détente est implanté sur une île artificielle d’un hectare posée au bout d’une jetée de 500 mètres, face à Abou Dhabi, dans le golfe persique.
Comme toujours avec l’architecte belge, Vincent Callebaut, la contrainte environnementale est au cœur des préoccupations : le bâtiment de verre et d’acier, sorte d’oasis tropicale, est équipé de 7.500 m² de panneaux solaires et de 2.500 m² de plantations qui absorbent l’humidité de l’air et rafraichissent l’ensemble par évapotranspiration.

La coupole d’inspiration arabe est ciselée en acier et en verre transparent ou muni de panneaux photovoltaïques. Il s’agit d’une réinterprétation en langage contemporain qui conjugue efficacité énergétique et climatique. Les charges sont reprises au centre pour libérer les façades ouvrant sur l’extérieur.

La double coupole est à la fois recouverte de végétation, ce qui apporte de l’inertie thermique ainsi que des zones d’ombrage à l’intérieur de la structure, et utilisée pour apporter 50 % de l’énergie totale grâce aux cellules solaires. Le programme s’articule autour de trois pétales qui abritent chacun une activité : piscine sportive, piscine loisir et activités de soins corporels (hammam, sauna, etc.). Ces trois ailes suspendues sont reliées au centre par une agora aquatique.

Le centre du complexe est occupé par un lagon central surmonté par une coupole d’inspiration arabe. Le dôme extérieur comprend une importante installation photovoltaïque permettant de tirer parti de l’ensoleillement important à Abou Dhabi et d’en extraire 50 % de la consommation électrique du bâtiment.

Le programme et les acteurs du projet

S’étendant sur 15.000 m², le projet consiste à réhabiliter une jetée en béton construite dans les années 1960.
Le client souhaitait réaliser une ‘Majlis’ privé (pièce réservée à la réunion et aux divertissements dans l’architecture arabe) pour le loisir de sa famille et de ses amis.
Sur le pourtour de la structure se trouvent des maisons individuelles sur pilotis ceinturées par un récif corallien artificiel qui permettra, à terme, de développer de véritables jardins aquatiques. Encore une fois, l’impact environnemental a été étudié, comme toutes les boucles des flux d’eau, afin de minimiser les rejets et les déchets.









lundi 10 juin 2013

SymBio2 project


Le projet SymBio2 ayant pour objectif de produire de l’énergie avec des microalgues disposées en façade des bâtiments vient de décrocher 1,7 million d’euros d’aides publiques de l’Etat. Ce projet fait partie des 72 nouveaux projets de recherche et développement retenus par l’Etat dans le cadre du Fonds unique interministériel, avec 63,5 millions d’euros de financements publics. Un équipement prototype sera prochainement construit à Saint-Nazaire (FRA), à proximité des laboratoires du Gepea.
Le Gepea est le laboratoire de Génie des procédés – environnement – agro-alimentaire qui réunit les équipes de Génie des procédés de l’Université de Nantes, de l’Ecole des Mines de Nantes et de l’ONIRIS (Nantes).

Les façades en microalgues en détails
L’utilisation de microalgues en façade permet de produire de l’énergie tout en régulant la température d’un bâtiment. L’utilisation des façades à microalgues permettra de réduire de plus de 50 % les consommations de chauffage et de rafraîchissement par rapport à des bâtiments standards.

L’équipement « SymBio2-BOX » qui doit être implanté à Saint-Nazaire est un véritable laboratoire instrumenté. Il permettra d’étudier et de mesurer le comportement des micro-algues et l’efficacité thermique de la biofaçade, tant pour la régulation thermique des cultures que celle du bâtiment.
Le caractère innovant de ces façades en microalgues réside principalement dans l’intégration de panneaux ultrafins composés de microalgues (5 centimètres d’épaisseur) dans des systèmes sophistiqués de régulation thermique, mettant en oeuvre une double peau et des techniques de ventilation fines. S’y ajoute un système d’échange de chaleur sur le réseau d’eau de l’immeuble.

L’agence X-TU travaille depuis 2007 sur des murs-rideaux intégrant la culture des microalgues. Elle s’est associée au Gepea, le laboratoire Génie des procédés – environnement – agro-alimentaire de Saint-Nazaire, qui a mis au point ces panneaux ultrafins, économes en eau et offrant une exposition solaire maximale pour accueillir le développement accéléré de microalgues. Cette technologie avec des photobioréacteurs, basée sur le principe des serres verticales en double vitrage, permettrait une capacité de production de microalgues de 50 à 100 fois supérieure aux « raceway », c’est-à-dire les bassins ouverts utilisés pour la culture des algues.
Si le prototype s’avère concluant, le projet pourra passer au stade industriel avec l’aide du groupe Séché Environnement qui envisage d’installer des photo-bioréacteurs sur la façade de l’incinérateur Alcéa de Nantes. La chaleur dégagée par la combustion des ordures ménagères, le CO2 dégagé dans les fumées et la récupération d’eaux pluviales pourraient fournir un environnement idéal pour les micro-algues.

 Photobioréacteur plan, où les microalgues poussent dans un milieu de culture de quelques centimètres d’épaisseur contenu entre deux lames de verre. Elles bénéficient ainsi d’un meilleur accès au rayonnement solaire.


Les projets de l’agence X-TU sur leur site web
Une tour écologique à Nanterre pour le groupe Icade

Seas of the world : Une ile rêvée et écologique entièrement construite avec des façades en micro-algues : un concept unique qui rappelle un peu les projets révolutionnaires de Vincent Callebaut.











jeudi 6 juin 2013

Physalia project


C’est un navire 100% autosuffisant en énergie dont la structure bionique est inspirée d’une bulle d’eau (phusalis en grec). Ce concept est avant tout destiné à susciter des débats géopolitiques et à créer l’émergence d’enjeux écologiques sur le thème de l’eau.
Ce prototype architectural vise à répondre à la nécessité de nos ressources en eau. Il s’agit d’un jardin flottant, mi aquatique et mi-terrestre élaboré dans le but de nettoyer l’eau et de la rendre potable.

Le Physalia, vue sous marine

Son architecture, à émission de carbone zéro, est conçue à partir des énergies renouvelables pour en faire un prototype à énergie positive, c’est-à-dire produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme. Selon Vincent Callebaut:  « C’est un condensé de nature et de biotechnologies destiné à naviguer au fil des principaux fleuves extra-européens entre le Danube et la Volga, entre le Rhin et le Guadalquivir, ou bien encore entre l’Euphrate et le Tigre ».

Le projet Physalia en détails

La surface de Physalia est constituée d’aluminium qui recouvre entièrement la structure en acier. A l’intérieur de la coque, un réseau hydraulique permet de filtrer l’eau fluviale et de la purifier biologiquement grâce à sa toiture végétalisée. C’est un « vaisseau autonettoyant » qui permet d’absorber et de recycler les résidus chimiques des eaux fluviales rejetés par les bateaux traditionnels et par les industries.
Le toit est doté d’une membrane pneumatique ciselée par des cellules solaires photovoltaïques souples.  Sous la coque, les hydroliennes transforment l’énergie du courant fluvial en hydro-électricité et permettent d‘ajuster la navigation douce.

Qu’est ce qu’une hydrolienne? Une hydrolienne est une turbine sous-marine (ou subaquatique, ou posée sur l’eau et à demi immergée) qui utilise l’énergie cinétique des courants marins ou de cours d’eau, comme une éolienne utilise l’énergie cinétique de l’air. La turbine de l’hydrolienne permet la transformation de l’énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors transformée en énergie électrique par un alternateur

Le Physalia comporte 4 jardins: eau, terre, feu et air en référence aux 4 éléments

Le jardin Eau marque l’entrée principale entre les quais d’accostage et le parvis. Il est équipé d’une grande plateforme en verre suspendue au dessus de la surface de l’eau (effet de reflet de l’eau au plafond). Les façades de ce jardin en balcon peuvent quand à elle s’ouvrir complètement, ce qui permet laisser circuler l’air provenant de l’extérieur. Point de vue fonctionnalité: cet espace peut servir de lieu de réception dédié aux expositions temporaires.

Le jardin Terre constitue le cœur du laboratoire dédié aux chercheurs qui analysent l’écosystème aquatique traversé par le bateau. Au dessus de cette salle panoramique se dresse une voute végétale qui dessine un paysage suspendu.

Le jardin Feu est un salon sous-marin destiné à recevoir des expositions permanentes sur les écosystèmes aquatiques. C’est un espace confiné et protecteur équipé de fauteuils de détente qui encerclent une grande timbale de feu flambant dans la coque ignifugée du navire. C’est le seul des 4 jardins qui se situe sous le niveau de l’eau, il est équipé de deux hublots de verres qui donnent une vue panoramique sur l’environnement aquatique.

Le jardin Air est un espace de lumière situé sous une grande lentille dotée de cellules photovoltaïques. C’est un lieu ouvert vers le paysage extérieur et vers les villes. Au centre, on retrouve le cigle «H2O», sous forme d’un bar à eau circulaire comme une scène de théâtre. C’est le lieu de rencontre, un véritable forum citoyen où les gens peuvent se retrouver pour échanger leurs idées.