Dragonfly (libellule), est un gratte ciel en forme d’immense aile de
libellule composée d’une structure
en verre et en acier. Il regroupe plusieurs fonctions: culture de fruits et
légumes, élevage d’animaux, logements et bureaux. Une ferme de cette ampleur
pourrait approximativement nourrir tout ses habitants plus 100 000 personnes
soit environ 150 000 personnes par ferme urbaine ce qui n’est pas négligeable.
Les enjeux de la
réalisation d’une ferme urbaine
·
Réduire les intermédiaires dans les modes de
production: le système d’autosuffisance alimentaire engendré par la construction
d’une telle structure réduit considérablement l’utilisation des moyens de
transport. Dans un avenir proche, le pétrole disponible ne sera plus suffisant,
trouver une alternative devient donc indispensable.
·
Créer une proximité entre les habitants et leur
production: la production alimentaire est gérée par les habitants de la tour et
suit le rythme des saisons. Les sols agricoles sont générés par le compost
obtenu grâce au recyclage des déchets organiques.
·
Posséder une réelle autosuffisance énergétique: la tour
Dragonfly comporte 3 éoliennes et une structure en nid d’abeilles qui lui
permet le renouvellement de l’air et l’apport en énergie solaire.
·
Permettre des économies financières: les habitants de
la tour pourront aussi y travailler n’auront quasiment plus besoin d’aller
faire des courses alimentaires. Cela entraine la suppression partielle des
frais de transport et de carburant.
La structure en
nid d’abeilles du Dragonfly qui permet de laisser passer la lumière du
soleil.
Une image de synthèse d’un appartement: la structure laisse
entrer un maximum de lumière, les plafonds sont très hauts, la végétation est
omniprésente…chaque logement dispose d’un mur potager dans la cuisine, les
légumes et les fruits sont produits à travers des cultures hors sol ainsi que
dans des espaces communautaires.
Une ferme d’élevage située au pied du bâtiment permettra de
maintenir la biodiversité et de subvenir aux besoins alimentaires.
Dans
tout les cas, que l’on soit pour ou contre ce projet d’une ampleur
considérable, il ne peut pas nous laisser indifférent. On peut critiquer le
travail de l’architecte
en affirmant que la structure est démesurée et qu’esthétiquement tous les gouts
sont dans la nature. Mais une chose est certaine, les critères pris en compte
par Vincent Callebaut sont des plus pertinents sur le plan écologique et
rentrent dans les critères internationaux de diffusion de la notion de
développement durable.
Cette
structure, dans sa globalité, ne semble avoir oublié aucun des critères et sur
le plan visuel, elle peut en faire rêver plus d’un, surtout quand on voit ce
qui se fait aujourd’hui à Dubaï ou en Chine et au Japon…
Les
avis négatifs vous diront que le projet est totalement démesuré et
techniquement très dur à réaliser, quand aux avis favorables, ils ont
certainement été séduits au premier abord par la grandeur de ce bâtiment et
ensuite par tous les efforts mis en œuvre par l’architecte pour réaliser un
projet cohérent. Il ne faut pas oublier que c’est un prototype et qu’il y aura
toujours des choses à améliorer mais le projet Dragonfly aura au moins le
mérite de faire avancer le débat en exposant des alternatives à l’étalement
urbain et l’agriculture en ville.
Zoom sur la structure du Dragonfly: on observe des étages de jardins au
milieu du bâtiment et une colonne centrale qui permet l’acheminement vertical
des marchandises, des animaux,… Le contour du gratte ciel constitue une
ossature où sont situés les logements et les bureaux.
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