Shenzhen
est passé, en moins de 30 ans d’un village de pêcheur à une mégalopole de 12
millions d’habitants. Voisine de Hong-Kong, le Port de Shenzhen est devenu le 4ème port le plus
fréquenté du monde. Aujourd’hui, après avoir ignoré son patrimoine et son environnement,
la ville recherche de nouvelles pistes de développement à la hauteur de son
expansion.
Julien De Smedt, qui travaillait
sur un morceau de ville à Shenzhen, a reçu l’hallucinante demande de réfléchir
à un nouveau quartier, qui ferait 888m de haut et 5 millions de mètres carré.
En
réalité, il s’agit d’une ville verticale de 1111m de haut et écologiquement
autonome. Elle est composée de modules déformés qui, superposés les uns aux
autres, laissant des vides de 70 à 90m de diamètres recréant des nouvelles
centralités urbaines, des quartiers avec des commerces, services, parcs,
loisirs... Chacun de ces centres urbains prend position à des altitudes
différentes s’ouvrant sur le paysage de la ville, la mer et la montagne
environnante.
L’empreinte écologique d’une telle tour est un vrai problème. La
solution adoptée est le refroidissement par couplé avec une importante
utilisation de la ventilation naturelle. A cette altitude, la ventilation
naturelle est rendue difficile par la vitesse des vents. Des éoliennes poussent
l’air dans et hors des zones tampons.
De plus,
la hauteur rend la gestion de l’eau très difficile. Dans les étages supérieurs,
la tour sera complètement autonome. Enfin, la gestion des déchet s’avère être
une vrai gageur dans la mesure où pour être autonome, ils devront être traités
sur place.
Mais à ce stade, la
question n’est pas là. Et c’est là tout l’intérêt de ce projet, comme en
témoigne l’architecte :
« Elle a soulevé plus de questions que de
réponses, ce qui nous interpellent notre sens commun de l'échelle, des
problèmes sociaux et de prise de conscience écologique. Il ne s’agit pas
vraiment de spéculations, mais d’apporter des solutions dans des
situations où cette échelle est possible. »
Source : JDS
Architects
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