lundi 10 juin 2013

SymBio2 project


Le projet SymBio2 ayant pour objectif de produire de l’énergie avec des microalgues disposées en façade des bâtiments vient de décrocher 1,7 million d’euros d’aides publiques de l’Etat. Ce projet fait partie des 72 nouveaux projets de recherche et développement retenus par l’Etat dans le cadre du Fonds unique interministériel, avec 63,5 millions d’euros de financements publics. Un équipement prototype sera prochainement construit à Saint-Nazaire (FRA), à proximité des laboratoires du Gepea.
Le Gepea est le laboratoire de Génie des procédés – environnement – agro-alimentaire qui réunit les équipes de Génie des procédés de l’Université de Nantes, de l’Ecole des Mines de Nantes et de l’ONIRIS (Nantes).

Les façades en microalgues en détails
L’utilisation de microalgues en façade permet de produire de l’énergie tout en régulant la température d’un bâtiment. L’utilisation des façades à microalgues permettra de réduire de plus de 50 % les consommations de chauffage et de rafraîchissement par rapport à des bâtiments standards.

L’équipement « SymBio2-BOX » qui doit être implanté à Saint-Nazaire est un véritable laboratoire instrumenté. Il permettra d’étudier et de mesurer le comportement des micro-algues et l’efficacité thermique de la biofaçade, tant pour la régulation thermique des cultures que celle du bâtiment.
Le caractère innovant de ces façades en microalgues réside principalement dans l’intégration de panneaux ultrafins composés de microalgues (5 centimètres d’épaisseur) dans des systèmes sophistiqués de régulation thermique, mettant en oeuvre une double peau et des techniques de ventilation fines. S’y ajoute un système d’échange de chaleur sur le réseau d’eau de l’immeuble.

L’agence X-TU travaille depuis 2007 sur des murs-rideaux intégrant la culture des microalgues. Elle s’est associée au Gepea, le laboratoire Génie des procédés – environnement – agro-alimentaire de Saint-Nazaire, qui a mis au point ces panneaux ultrafins, économes en eau et offrant une exposition solaire maximale pour accueillir le développement accéléré de microalgues. Cette technologie avec des photobioréacteurs, basée sur le principe des serres verticales en double vitrage, permettrait une capacité de production de microalgues de 50 à 100 fois supérieure aux « raceway », c’est-à-dire les bassins ouverts utilisés pour la culture des algues.
Si le prototype s’avère concluant, le projet pourra passer au stade industriel avec l’aide du groupe Séché Environnement qui envisage d’installer des photo-bioréacteurs sur la façade de l’incinérateur Alcéa de Nantes. La chaleur dégagée par la combustion des ordures ménagères, le CO2 dégagé dans les fumées et la récupération d’eaux pluviales pourraient fournir un environnement idéal pour les micro-algues.

 Photobioréacteur plan, où les microalgues poussent dans un milieu de culture de quelques centimètres d’épaisseur contenu entre deux lames de verre. Elles bénéficient ainsi d’un meilleur accès au rayonnement solaire.


Les projets de l’agence X-TU sur leur site web
Une tour écologique à Nanterre pour le groupe Icade

Seas of the world : Une ile rêvée et écologique entièrement construite avec des façades en micro-algues : un concept unique qui rappelle un peu les projets révolutionnaires de Vincent Callebaut.











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