Le projet
SymBio2 ayant pour objectif de produire de l’énergie avec des microalgues
disposées en façade des bâtiments vient de décrocher 1,7 million d’euros
d’aides publiques de l’Etat. Ce projet fait partie des 72 nouveaux projets de
recherche et développement retenus par l’Etat dans le cadre du Fonds unique
interministériel, avec 63,5 millions d’euros de financements publics. Un
équipement prototype sera prochainement construit à Saint-Nazaire (FRA), à
proximité des laboratoires du Gepea.
Le
Gepea est le laboratoire de Génie des procédés – environnement –
agro-alimentaire qui réunit les équipes de Génie des procédés de
l’Université de Nantes, de l’Ecole des Mines de Nantes et de l’ONIRIS (Nantes).
Les façades en microalgues
en détails
L’utilisation
de microalgues en façade permet de produire de l’énergie tout en régulant
la température d’un bâtiment. L’utilisation des façades à microalgues permettra
de réduire de plus de 50 % les consommations de chauffage et de
rafraîchissement par rapport à des bâtiments standards.
L’équipement
« SymBio2-BOX » qui doit être implanté à Saint-Nazaire est un
véritable laboratoire instrumenté. Il permettra d’étudier et de mesurer le
comportement des micro-algues et l’efficacité thermique de la biofaçade, tant
pour la régulation thermique des cultures que celle du bâtiment.
Le caractère innovant de
ces façades en microalgues réside principalement dans l’intégration de panneaux
ultrafins composés de microalgues (5 centimètres d’épaisseur) dans des systèmes
sophistiqués de régulation thermique, mettant en oeuvre une double peau et des
techniques de ventilation fines. S’y ajoute un système d’échange de chaleur sur
le réseau d’eau de l’immeuble.
L’agence X-TU travaille
depuis 2007 sur des murs-rideaux intégrant la culture des microalgues. Elle
s’est associée au Gepea, le laboratoire Génie des procédés – environnement –
agro-alimentaire de Saint-Nazaire, qui a mis au point ces panneaux ultrafins,
économes en eau et offrant une exposition solaire maximale pour accueillir le
développement accéléré de microalgues. Cette technologie avec des
photobioréacteurs, basée sur le principe des serres verticales en double
vitrage, permettrait une capacité de production de microalgues de 50 à 100 fois
supérieure aux « raceway », c’est-à-dire les bassins ouverts utilisés pour la
culture des algues.
Si
le prototype s’avère concluant, le projet pourra passer au stade industriel
avec l’aide du groupe Séché Environnement qui envisage d’installer des
photo-bioréacteurs sur la façade de l’incinérateur Alcéa de Nantes. La chaleur
dégagée par la combustion des ordures ménagères, le CO2 dégagé dans les fumées
et la récupération d’eaux pluviales pourraient fournir un environnement idéal
pour les micro-algues.
Photobioréacteur plan, où les microalgues
poussent dans un milieu de culture de quelques centimètres d’épaisseur contenu
entre deux lames de verre. Elles bénéficient ainsi d’un meilleur accès au
rayonnement solaire.
Les projets de l’agence X-TU sur leur
site web
Une tour écologique à
Nanterre pour le groupe Icade
Seas of the world : Une
ile rêvée et écologique entièrement construite avec des façades en micro-algues
: un concept unique qui rappelle un peu les projets révolutionnaires de Vincent
Callebaut.
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