C’est un navire 100% autosuffisant en énergie dont la structure
bionique est inspirée d’une bulle d’eau (phusalis en grec). Ce concept est
avant tout destiné à susciter des débats géopolitiques et à créer l’émergence
d’enjeux écologiques sur le thème de l’eau.
Ce prototype architectural vise à
répondre à la nécessité de nos ressources en eau. Il s’agit d’un jardin
flottant,
mi aquatique et mi-terrestre élaboré dans le but de nettoyer l’eau et de la
rendre potable.
Le Physalia, vue sous marine
Son architecture, à émission de carbone zéro, est conçue à partir des
énergies renouvelables pour en faire un prototype à énergie positive,
c’est-à-dire produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme. Selon Vincent Callebaut:
« C’est un condensé de nature et de
biotechnologies destiné à naviguer au fil des principaux fleuves
extra-européens entre le Danube et la Volga, entre le Rhin et le Guadalquivir,
ou bien encore entre l’Euphrate et le Tigre ».
Le projet Physalia
en détails
La
surface de Physalia est constituée d’aluminium qui recouvre entièrement la
structure en acier. A l’intérieur de la coque, un réseau hydraulique permet de
filtrer l’eau fluviale et de la purifier biologiquement grâce à sa toiture
végétalisée. C’est un « vaisseau autonettoyant » qui permet
d’absorber et de recycler les résidus chimiques des eaux fluviales rejetés par
les bateaux traditionnels et par les industries.
Le
toit est doté d’une membrane pneumatique ciselée par des cellules solaires
photovoltaïques souples. Sous la coque, les hydroliennes transforment
l’énergie du courant fluvial en hydro-électricité et permettent d‘ajuster la
navigation douce.
Qu’est ce qu’une hydrolienne? Une hydrolienne est une turbine sous-marine
(ou subaquatique, ou posée sur l’eau et à demi immergée) qui utilise l’énergie
cinétique des courants marins ou de cours d’eau, comme une éolienne utilise
l’énergie cinétique de l’air. La turbine de l’hydrolienne permet la
transformation de l’énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors
transformée en énergie électrique par un alternateur
Le Physalia
comporte 4 jardins: eau, terre, feu et air en référence aux 4 éléments
Le jardin
Eau
marque l’entrée principale entre les quais d’accostage et le parvis. Il est
équipé d’une grande plateforme en verre suspendue au dessus de la surface de
l’eau (effet de reflet de l’eau au plafond). Les façades de ce jardin en balcon
peuvent quand à elle s’ouvrir complètement, ce qui permet laisser circuler
l’air provenant de l’extérieur. Point de vue fonctionnalité: cet espace peut
servir de lieu de réception dédié aux expositions temporaires.
Le jardin Terre constitue le cœur
du laboratoire dédié aux chercheurs qui analysent l’écosystème aquatique
traversé par le bateau. Au dessus de cette salle panoramique se dresse une voute
végétale qui dessine un paysage suspendu.
Le jardin Feu est un salon
sous-marin destiné à recevoir des expositions permanentes sur les écosystèmes
aquatiques. C’est un espace confiné et protecteur équipé de fauteuils de
détente qui encerclent une grande timbale de feu flambant dans la coque
ignifugée du navire. C’est le seul des 4 jardins qui se situe sous le niveau de
l’eau, il est équipé de deux hublots de verres qui donnent une vue panoramique
sur l’environnement aquatique.
Le jardin Air est un espace de
lumière situé sous une grande lentille dotée de cellules photovoltaïques. C’est
un lieu ouvert vers le paysage extérieur et vers les villes. Au centre, on
retrouve le cigle «H2O», sous forme d’un bar à eau circulaire comme une scène
de théâtre. C’est le lieu de rencontre, un véritable forum citoyen où les gens
peuvent se retrouver pour échanger leurs idées.
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